1. Déterminer l’audience de votre site web
Définir l’audience de votre site internet, c’est le premier pas indispensable pour envisager une approche du référencement naturel qui soit efficace.
En publiant a contrario des pages visant un public trop large, le contenu de celles-ci sera moyen partout et bon nul part.
Il faut en amont déterminer :
- Quelles sont vos cibles
- Quels sont les besoins à adresser (intention de recherche)
- Pour mettre en face les contenus web les plus précis.
Voici une grille de lecture possible pour vous aider à bâtir cette matrice préalable :
- Quel est le portait robot de chaque persona : âge, situation de famille et professionnelle, lieu de résidence, loisirs… Vous pouvez utiliser un outil gratuit comme Semrush Persona fort pratique à cet effet.
- Quel est ou quels sont les problèmes de vos personas que votre offre de services, vos produits sont-ils en mesure de résoudre ?
- Que connaissez-vous déjà de vos visiteurs depuis les données de consultation de votre site (Google Analytics, Matomo…) ?
- Quels sont les contenus qui performent sur votre site et ceux qui ne sont pas lus (thèmes, sujets) ?
- Quelles sont les tendances sur les réseaux sociaux en rapport avec votre environnement ?
- Que vous dit le benchmark concurrentiel ?
Ce travail en amont n’est pas à négliger. C’est du temps gagné pour la suite et une forme d’assurance d’écrire moins mais mieux. Il n’est pas figé et doit être actualisé à l’aulne des données collectées (voir point 5.).
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Comment intégrer le référencement naturel dans votre stratégie d’entreprise ?
Mesure d’audience dont Google Analytics : mode d’emploi pour votre site internet
2. Structurer votre contenu web
A l’instar d’un livre organisé en chapitres ou d’un article de presse déroulant sur-titre, titre, chapeau, paragraphes successifs précédés d’inter-titres jusqu’à la conclusion ou chute, une page web doit être structurée.
La règle d’écriture commune est celle de la pyramide inversée (la base en haut, la pointe en bas) pour dérouler votre propos du général au particulier.
Précepte reconnu, issu quant à lui des techniques journalistiques, le chapeau (ce résumé placé juste sous le titre) et le premier paragraphe doivent donner l’information complète si l’on stoppe là la lecture. Le reste permet de préciser.
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Cette organisation rigoureuse d’une page (qui laisse néanmoins toute liberté en matière d’originalité sur la forme de la rédaction web) revêt un deuxième avantage, technique celui-ci.
Ainsi découpé en paragraphes clairement identifiés car précédés d’un inter-titre (voir le point 3. qui suit…), votre contenu est plus facilement compréhensible par les robots des moteurs de recherche, dont celui de Google mais aussi Bing Ou Yahoo.
Ces derniers vont venir le crawler (c’est à dire le lire) pour l’indexer (c’est à dire le transférer sur leurs propres serveurs pour être ensuite en mesure de le proposer dans les résultats de recherche en réponse à une requête, selon le principe de la double indexation inversée).
3. Optimiser le SEO on page
Le SEO on page, c’est quoi ? C’est tout ce qui concerne l’optimisation SEO visible et non visible sur une page et, par extension, à l’échelle de tout le site web concerné :
- Title et description : ces deux éléments sont cruciaux car ils correspondent à l’affichage de la page dans les résultats de recherche Google ou ceux d’un autre moteur. C’est le premier point de contact d’un visiteur avec le site internet. Ils souvent négligés, remplis par défaut (via un CMS comme WordPress par exemple), auquel cas Google peut prendre la main à l’affichage de la balise title, ou juste vides !
- Balisage Hn : dont la balise H1 (unique) qui est le titre de la page et qui, par convention, doit être formulée d’une façon différente de la balise titre décrite ci-dessus (pas simple, convenons-en de s’y retrouver). L’emploi de mots clés synonymes entre l’une et l’autre est un point d’optimisation. Cette balise H1 est un jalon stratégique pour le robot qui va crawler et indexer. Puis déclinez vos balises Hn (H2, H3, H4… qui peuvent être multiples), du général au particulier, au gré des inter-titres de votre pyramide inversée (voir le point 2. ci-dessus).
- Balise alt des photos
- Format des images (hauteur x largeur selon la taille réelle d’affichage à l’écran pour gagner du temps de chargement en évitant aussi le recadrage par le navigateur, une bonne pratique numérique responsable)
- Structure des URL (slug) pour qu’elles soient conformes
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Audit technique SEO d’un site web : principes, méthode et bénéfices
4. Penser aux données structurées
Ce point est plus technique mais il est devenu indispensable.
Pour y voir clair, Google précise dans sa documentation en ligne que « le moteur de recherche met tout en œuvre pour comprendre le contenu d’une page. Dans cette optique, vous pouvez nous fournir des informations claires sur la signification d’une page en y ajoutant des données structurées. Ces données structurées sont un format normalisé permettant de fournir des informations sur une page et de classer le contenu de cette page.
Par exemple, sur une page de recette, il peut s’agir des ingrédients, du temps et de la température de cuisson, des calories, etc. Google s’appuie sur des données structurées trouvées sur le Web pour comprendre le contenu de la page, ainsi que pour recueillir des informations au sujet du Web et du monde en général ».
En résumé, une donnée structurée, c’est quoi ? Il s’agit d’une donnée ou information complémentaire fournit par une page web pour aider le robot d’un moteur de recherche tel celui de Google à mieux comprendre et interpréter le contenu html de cette page.
Le CMS WordPress permet aujourd’hui de gérer cela via des plugins dédiés disponibles en bibliothèque.
5. Croiser les données d’audience
Dans le contexte actuel autour de la non compatibilité présumée de Google (cookies) avec les attendus du RGPD (mise en demeure récente par la CNIL d’un gestionnaire de sites web) et en considérant une posture éthique du numérique, il peut être utile de basculer sur un outil de mesure d’audience respectueux des données personnelles. Au sein de l’agence Ouest Médias, nous avons fait le choix de Matomo en version cloud.
Cela dit, quelles sont les data disponibles et qu’il est loisible de croiser :
- Search Console : impressions et clics depuis Google selon requêtes et pages
- Google Analytics, v4, Tag Manager… ou Matomo : sessions, pages vues, temps moyen passé sur le site, rebond, sources de trafic (organique, referal, direct, social, payant), comportement de navigation (page d’entrée, page de sortie), etc.
- Outils tiers tels Semrush (plateforme SEO utilisée par Ouest Médias), Moz… pour remonter des données sur les positions mots clés et évolution de celles-ci, mais aussi l’état du site (indicateurs de bonne santé et de performances comme les Core Web Vitals), les liens entrants (backlinks), etc.
Trois conseils additionnels :
- Réduire le nombre d’outils au strict minimum au risque d’être noyé sous les données qui, au final, ne seront pas exploitées
- Déterminer un nombre limité d’indicateurs à suivre selon vos objectifs
- Fixer des objectifs SMART c’est à dire réalistes et atteignables
A vous de jouer !
Les données d’audience de cet article diront si le ciblage préalable a été bien réalisé !
Son auteur s’est astreint à suivre une architecture en pyramide inversée avec le souhait d’apporter des réponses précises à des questions identifiées. Le texte a été découpé en paragraphes avec des inter-titres qui sont autant de H2. La balise H1, les champs titre et description ont été renseignés avec soin. Les photos sont optimisées et les champs alt complétés. Les données structurées sont en place. L’URL est explicite.
Pierre Minier / Ouest Médias