Dans un monde de plus en plus digitalisé, comprendre la définition du numérique responsable est crucial. Dans le prolongement du lancement du nouveau site web Ouest Médias x Innovations Engagées ®, cet article explore comment les principes du numérique responsable peuvent être intégrés dans la démarche RSE d’une entreprise ou organisation (RSO) pour promouvoir des pratiques durables et éthiques.
En mettant l’accent sur l’écoconception web, l’optimisation des contenus, la conformité aux normes d’accessibilité, l’optimisation SEO éthique et la sécurisation des données personnelles, les entreprises peuvent non seulement améliorer leur impact environnemental mais aussi garantir une expérience inclusive et éthique pour tous les utilisateurs.
Un GPT sur-mesure pour acculturer : notre Assistant et Guide Numérique Responsable x RSE et ESG
Afin de proposer un outil d’acculturation au numérique responsable, simple et accessible à tous, l’agence a conçu un GPT sur-mesure qui intègre dans sa base de connaissances les aspects du développement durable, de l’écoconception numérique, de l’accessibilité, du marketing digital responsable, de la protection des données, du référencement naturel ainsi que des normes RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) comme l’ISO 26000, les critères ESG (Environnemental, Social, Gouvernance) et la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) applicable depuis le 1er janvier 2024.
Il prend également en compte les Objectifs de Développement Durable (ODD), définis par les Nations Unies, et le Pacte Vert Européen.
Il intègre quinze référentiels d’autorité dont :
- le Référentiel Général de l’Écoconception des Services Numériques (RGESN) 2024
- le Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité (RGAA)version 4.1.2
- les Principes d’accessibilité du W3C
- le référentiel du Marketing Digital Responsable
- le Cours de Communication Responsable de l’AACC/ADEME 2024
- les directives du RGPD et de la CNIL
- les recommandations complètes de Google en matière d’EEAT(Experience, Expertise, Authoritativeness, Trust)
- le Guide de Sécurité des Données Personnelles de la CNIL et le Référentiel des Usages Numériques de l’ARCEP/ARCOM (édition 2024)
Mis en ligne fin septembre 2024, il est encore en beta test mais en accès grand public. S’agissant d’IA générative, il est à consommer avec modération pour limiter la consommation de ressources.
Numérique responsable : réduire l’impact environnemental et sociétal du numérique selon trois piliers
Dans l’article de référence « Numérique responsable : de quoi s’agit-il et comment l’adopter ? », Bpifrance définit le numérique responsable comme correspondant « à toutes les actions susceptibles de réduire l’impact environnemental et sociétal du numérique professionnel ».
Le numérique repose sur trois piliers ou outils :
- Green IT ou informatique verte : « soit un ensemble de mesures écoresponsables en vue de réduire l’empreinte environnementale, sociale et économique des équipements numériques »
- IT for green : la démarche visant à utiliser les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour réduire l’empreinte écologique, économique et sociale des produits ou services numériques
- Ecoconception des appareils et services numériques : « l’adoption d’un mode de fabrication réduisant les impacts générés au cours du cycle de vie du produit dans son ensemble »
Dans son Wiki, l’Institut du Numérique Responsable estime que « le numérique responsable est une démarche d’amélioration continue qui vise à réduire l’empreinte écologique, économique et sociale des technologies de l’information et de la communication (TIC) ».
Quelle est la différence entre Green IT et IT for green ?
Comme l’explique le site Wild School, « contrairement au Green IT, qui cherche à diminuer l’impact environnemental des technologies elles-mêmes, l’IT for Green exploite le potentiel des TIC pour favoriser des pratiques plus durables dans divers secteurs ».
Pour Wild School, « le numérique responsable englobe le Green IT et l’IT for Green, en y ajoutant d’autres aspects tout aussi importants comme l’inclusion numérique – dont l’accessibilité numérique fait partie -, l’éthique des algorithmes et la gouvernance des données ».
Parmi les exemples d’IT for green : utilisateurs de capteurs et de données dans l’agriculture pour réduire l’emploi des pesticides ou des intrants, gestion intelligente de la consommation d’énergie, optimisation de la supply chain par l’IA pour minimiser les émissions de CO2 liées au transport, les jumeaux numériques…
L’IT for Green met les technologies numériques au service de la transition écologique, en améliorant l’efficacité des ressources et en réduisant les impacts environnementaux dans divers domaines.
Vers une extension du champ lexical en lien avec la notion de numérique responsable
Dans son lexique du numérique responsable, Spécinov estime que « le numérique responsable est la notion la plus large ; celle qui englobe la quasi totalité de toute les autres notions [ndlr : dont Green IT et IT for grenn]. Il ne se limite donc pas à la réduction des impacts environnementaux ; mais également à la performance sociale et économique.
Dans son action, le numérique responsable se base donc sur les 3 piliers du développement durable avec pour objectifs la création de valeur et la réduction de l’empreinte numérique, économique, sociale et environnementale ».
Si l’on interroge l’Assistant et Guide Numérique Responsable (voir en introduction), configuré sur ChatGPT, par l’agence Ouest Médias x Innovations Engagées ®, l’outil renvoie une définition en miroir :
Le numérique responsable repose sur trois grandes composantes interdépendantes :
- L’écoconception numérique : elle vise à réduire l’impact environnemental des services numériques en optimisant la conception des produits et services (sites web, applications) pour limiter leur empreinte écologique. Les bonnes pratiques incluent la réduction de la consommation d’énergie et de ressources, l’optimisation des cycles de vie des équipements – mais aussi l’analyse du cycle de vie d’un site web et de son contenu pour en prolonger la durabilité – et la limitation des volumes de données transférées.
- L’accessibilité numérique : cette composante assure que les services numériques soient accessibles au plus grand nombre, notamment aux personnes en situation de handicap. Les standards comme le RGESN (Référentiel Général d’Ecoconception des Services Numériques), le RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) et les recommandations du W3C (Web Content Accessibility Guidelines) définissent des critères pour que les contenus soient perceptibles, utilisables, compréhensibles et robustes, garantissant l’inclusion de tous les utilisateurs. Le test Kastor de Spécinov permet de mesurer le respect aux RGESN et RGAA. Dans le cas du site Ouest Médias x Innovations Engagées, la note obtenue est de 92/100.
- La protection des données et la sécurité : garantir la sécurité et la confidentialité des données personnelles est essentiel dans le numérique responsable. La conformité aux réglementations comme le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) et les bonnes pratiques de sécurité, définies par la CNIL en France, visent à protéger les informations personnelles des utilisateurs tout en renforçant leur confiance dans les services numériques.
Ces trois composantes s’alignent avec les objectifs de responsabilité sociale et environnementale pour favoriser des pratiques numériques plus durables et éthiques.
Pourquoi le numérique responsable est-il un prolongement de la RSE au sens des critères ESG ?
En s’appuyant toujours sur la base de connaissances de notre GPT, « le numérique responsable est une extension naturelle de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), en raison des impacts sociaux, environnementaux et éthiques du numérique sur la société. Intégrer le numérique responsable dans une démarche RSE permet à une organisation d’aborder les enjeux spécifiques du secteur numérique, tout en soutenant les objectifs de développement durable de l’entreprise. Le numérique responsable enrichit les piliers de la RSE en considèrant celle-ci au travers des critères ESG » :
- Impact environnemental (E de ESG) :
- Le numérique contribue de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre, principalement à travers la consommation énergétique des data centers et la fabrication des équipements. L’écoconception numérique, qui vise à réduire l’empreinte carbone et les ressources utilisées par les services numériques, s’inscrit pleinement dans le pilier environnemental de la RSE.
- Inclusion sociale et accessibilité (S de ESG) :
- Le numérique responsable inclut des pratiques pour assurer l’accessibilité des services en ligne aux personnes handicapées, en conformité avec des normes telles que le RGAA et les recommandations internationales du W3C (évoquées précédemment). Cela participe à l’égalité des chances et à l’inclusion numérique, en assurant que tout le monde, y compris les populations marginalisées, puisse accéder aux services numériques.
- Ethique et protection des données (G pour gouvernance de ESG) :
- La dimension éthique du numérique responsable couvre la protection des données personnelles et la sécurité de l’information. Ces éléments sont cruciaux pour préserver la confidentialité des utilisateurs et éviter les abus dans la collecte de données. En adoptant des pratiques conformes aux réglementations comme le RGPD et aux directives de la CNIL, les entreprises respectent les droits de leurs parties prenantes, renforçant ainsi la transparence et la confiance. Le G de gouvernance amène enfin vers la gouvernance du contenu.
« En intégrant le numérique responsable à la RSE, les entreprises peuvent aussi contribuer aux Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, notamment pour les objectifs liés à l’action climatique (ODD 13), l’innovation durable (ODD 9) et la réduction des inégalités (ODD 10). Cette convergence permet une gestion plus complète de l’impact global de l’entreprise, créant ainsi une synergie positive entre les pratiques numériques et les engagements sociétaux et environnementaux. »
Comment aligner une stratégie digitale et éditoriale sur les enjeux numérique responsable dans le respect des engagements RSE d’une entreprise ?
Nous rentrons dans le cœur du sujet et du positionnement de la nouvelle offre de valeur Ouest Médias x Innovations Engagées : le conseil en stratégie digitale et éditoriale responsable.
Aligner une stratégie digitale et éditoriale sur les enjeux du numérique responsable, en cohérence avec les engagements RSE, implique une approche holistique, intégrant des principes d’écoconception, d’accessibilité, de sobriété éditoriale et de protection des données. Les étapes clés pour y parvenir :
1. Évaluer l’empreinte numérique actuelle
- Audit initial : analysez l’impact environnemental des services digitaux (sites web, applications, contenus). Utilisez des outils comme EcoIndex, GT Metrix ou PageSpeed Insights pour évaluer la performance écologique et technique du site et identifier les leviers d’optimisation.
- Cartographie des contenus : évaluez l’utilité et la pertinence des contenus existants. Supprimez ou archivez ceux qui sont obsolètes ou peu utilisés pour réduire la consommation de données et l’empreinte carbone.
2. Adopter des pratiques d’écoconception numérique
- Optimisation de la conception : appliquez les principes d’écoconception pour limiter les ressources nécessaires à l’affichage et à l’interaction avec le contenu. Par exemple, privilégiez des formats légers, réduisez les animations lourdes, et compressez les images sans perdre de qualité perceptible.
- Conception Mobile-First : envisagez une approche Mobile-First car les mobiles consomment souvent moins d’énergie. Assurez-vous que le design et le contenu sont performants sur des réseaux mobiles plus lents et adaptés aux petits écrans. Ce qui sera également un bon point pour l’optimisation SEO selon Google, le mobile first est un pré-requis.
3. Renforcer l’accessibilité numérique
- Respect des normes RGAA : assurez que tous les contenus soient conformes aux différentiels comme le RGESN et le RGAA pour offrir une expérience inclusive aux utilisateurs en situation de handicap. A l’instar du site Ouest Médias x Innovations Engagées, il est possible d’adjoindre des outils complémentaires afin de renforcer l’accessibilité de la plateforme.
- Simplicité et lisibilité des contenus : proposez des interfaces intuitives et des parcours utilisateurs simplifiés pour rendre le contenu compréhensible et utilisable pour tous. La sobriété éditoriale favorise également la clarté, réduisant la surcharge cognitive.
4. Promouvoir la sobriété éditoriale et la qualité des contenus
- Pertinence et clarté : publiez uniquement des contenus qui apportent une réelle valeur ajoutée, en adoptant des pratiques de sobriété éditoriale pour limiter les excès d’informations. La simplification des messages améliore également l’expérience utilisateur et réduit le temps de chargement des pages. Moins mais mieux, less is more !
- Conception éditoriale éthique : adoptez un ton transparent, respectueux et informatif, en évitant les pratiques de captation d’attention qui poussent l’utilisateur à consommer davantage de contenu ou de publicités inutiles.
5. Respecter et protéger les données des utilisateurs
- Conformité RGPD : mettez en place des pratiques transparentes de gestion des données personnelles, en demandant uniquement les informations nécessaires et en garantissant leur sécurité par des mesures adéquates (chiffrement, anonymisation).
- Politique de cookies responsable : réduisez les traceurs et respectez la vie privée des utilisateurs en permettant un contrôle clair et explicite de leurs choix de cookies dès leur arrivée sur le site. Ce site n’utilise ainsi pas d’outils analytiques Google mais Matomo.
6. Suivre, mesurer et communiquer sur les progrès réalisés
- Suivi de performance : intégrez des indicateurs clés (KPI) liés aux impacts écologiques, sociaux et éthiques de la stratégie digitale. Ces indicateurs devraient inclure la réduction de l’empreinte carbone, le pourcentage de contenu accessible, et le niveau de conformité avec les normes de protection des données.
- Rapports de transparence : partagez régulièrement les résultats et les améliorations en matière de numérique responsable pour renforcer la transparence envers les parties prenantes et valoriser l’engagement RSE de l’entreprise.
7. Éduquer et sensibiliser les équipes
- Formation continue : formez les équipes en interne sur les principes de numérique responsable pour que chacun comprenne son rôle dans la mise en œuvre de la stratégie. Encouragez la mise en place de pratiques éco-responsables dans chaque étape du processus de création. Cette approche du numérique responsable par la gestion des connaissances (knowledge management) est également un marqueur RSE.
En combinant ces stratégies, l’entreprise développe une approche digitale qui non seulement respecte ses valeurs RSE, mais contribue aussi activement à réduire son impact environnemental dû au numérique. L’alignement de la stratégie digitale avec les engagements RSE renforce ainsi la crédibilité globale de l’entreprise vis à vis des parties prenantes internes et externes.
Des ressources numérique responsable pour aller plus loin
- Référentiel pour un marketing digital responsable
- Vers une communication plus responsable et sans greenwashing (ADEME)
- Le référentiel de sobriété éditorial (CYCLOP)
- Guide d’écoconception de services numériques (Designers éthiques)
- Les 115 bonnes pratiques de l’écoconception des services numériques
- La communauté Green IT
- Checklist Opquast, assurance qualité web
- L’analyse du cycle de vie (ACV)
- Enquête annuelle ARCEP pour un numérique soutenable (édition 2024)
- Loi REEN : le numérique, un enjeu RSE pour les entreprises (Bpifrance)
- Outil alternatif de test de site : Tuil Vertuance
- Site ALT Impact (ADEME, CNRS, INRIA) pour un numérique plus responsable
Pierre Minier