RSE : une dynamique sociétale fédératrice pour l’entreprise

Fresque RSE durant Social Change Rennes le 12 octobre 2021 au Couvent des Jacobins

D’une vision sociale à sociétale de la responsabilité des entreprises

Plus en détail, la Commission Européenne caractérisait en 2011 la RSE comme « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets que celles-ci exercent sur la société ». L’ISO a aussi apporté sa pierre à l’édifice. Le groupe de travail sur la norme ISO 26000 (publiée en novembre 2010, elle est 100 % relative à la RSE) fournit un canevas global d’appréciation au sens de la « responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement éthique et transparent qui…

  • Contribue au développement durable y compris à la santé et au bien-être de la société ;
  • Prend en compte les attentes des parties prenantes
  • Respecte les lois en vigueur
  • Est en accord avec les normes internationales du comportement
  • Est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations »

L’époque étant à l’accélération du temps et aux glissements sémantiques pour favoriser la prise en compte de mutations toujours plus transversales, auxquels s’ajoutent les effets de la crise sanitaire Covid-19, la RSE s’inscrit toujours plus dans une empreinte sociétale (que sociale). Une acception plus large qui embarque les dimensions économiques et environnementales. Soit les interactions de l’entreprise avec son écosystème. La RSE se conçoit bien comme une approche systémique.

Lire également : Social Change Rennes 2021, première édition réussie avec La Lettre API

Norme ISO 26000 : les 7 piliers de la RSE

Ces points théoriques posés, quelles sont les applications concrètes de la RSE ? La norme ISO 26000 (qui fournit une ligne directrice sans donner lieu à une certification possible) balise le terrain. Ses rédacteurs ont identifié 7 entrées principales :

  1. La gouvernance de l’organisation
  2. Les droits de l’individu
  3. Les hommes et les femmes… relations et conditions de travail
  4. L’environnement
  5. La loyauté des pratiques
  6. Les rapports avec les clients et consommateurs
  7. Le développement local, le territoire…

Pour aller plus loin, la plateforme dédiée de Nantes Métropole présente six référentiels.

Label Lucie : « Viser une croissance durable en générant un impact positif »

Du côté de la validation possible par un organisme tiers et indépendant, citons le Label Lucie qui se décrit comme étant « aux entreprises et organisations ce que Max Havelaar est aux produits issus du commerce équitable ».

Dans son manifeste, il se déclare en outre comme « le partenaire des organisations engagées » avec une conviction affirmée : « Le profit n’est plus l’unique moteur. Nous aidons votre organisation à viser une croissance durable et à développer son activité en s’assurant non seulement de ne pas nuire mais de générer un impact positif sur la société et la planète. Tout le monde a un rôle à jouer, pourquoi pas vous ? Notre engagement… développer des outils alignés sur la norme ISO 26000 qui permettent à tous d’intégrer simplement le développement durable, selon son activité, ses ressources ou encore son niveau »

Message et souhait RSE déposé dans la Social Bubble durant Social Change Rennes 2021

Etre dans l’anticipation… et non la réaction !

Illustrations pratiques de quelques actions lancées chez l’un des clients de l’agence Ouest Médias, en lien avec les piliers ISO 26000 de référence :

  • Gouvernance : être en mesure d’impliquer le plus possible les parties prenantes internes et externes dans les décisions prises par l’entreprise ; associer plus les clients dans la conception des offres et services ;
  • Droits de l’individu : le RGPD, règlement européen sur la protection des données personnelles, est l’occasion de rappeler avec constance le soin apporté à la confidentialité des data clients et collaborateurs ;
  • Egalité femmes et hommes : au travers de la montée en compétences des salarié.e.s, de la création d’emplois pérennes, de la QVT (Qualité de Vie au Travail), de la lutte contre le harcèlement et la discrimination…
  • Environnement : quatre principes directeurs…
    1. Eco-conception croissante des produits et des services (green code)
    2. Réduction de la consommation d’énergie
    3. Diminution des nuisances
    4. Respect et « management » de l’environnement
  • Loyauté : celle qui touche à l’instauration de relations éthiques ainsi que durables avec les fournisseurs et les clients, la prévention de la corruption…
  • Clients : préserver les intérêts de chacun et mesurer la satisfaction ;
  • Sociétal : « Devenir l’entreprise dont notre société a besoin » pour reprendre l’accroche du site web du Label Lucie !
De l’engagement RSE au statut d’entreprise à mission… une autre étape qui passe par la définition préalable de la raison d’être

Pierre Minier / Ouest Médias